Histoire du sel
Si vous vous êtes déjà posé la question à savoir le sel est-il bon ou mauvais pour votre santé, évidement on vous répondra que c’est un poison, c’est ancré dans nos têtes. Bien! sauf que cette idée a été créé et mise en scène par le «Big pharma» dans un but purement commercial.
Et bien non le sel n’est pas un poison, au contraire il est un allié de notre santé tant qu’on reste sur des doses dont le corps a besoin non pas les doses fixées par OMS(9 g/j)1
Tout d’abord faisons un bref récapitulatif sur ce soi-disant poison, cela dit la majorité des professionnels de la santé disent que l’hypertension et les maladies cardio- vasculaires qui en résultent sont dues à la consommation de sel qu’il faut bannir de notre alimentation puisque 50% des Américains tentent de limiter leurs apports en sel sur les conseils de leur médecins. Les Américains consomment environ 1 cuillère à café de sel par jour, alors que selon la santé publique recommande de réduire cet apport de plus de la moitié. Si ce conseil est clair et simple, il est totalement absurde.
En se basant sur le livre du Dr DiNicolantonio, the salt fix, le commerce du sel a fait la fortune de certaines nations, tout comme il a pu précipiter leur perte. Des peuples ont combattu pour le sel, et tout au le long de l’histoire de l’homme, ce minéral s’est imposé comme un nutriment vital. Le mot « salaire » est d’ailleurs issu du mot latin sal qui signifie sel.
D’ailleurs le combat a commencé dés 1950 par Dr Lewis K. Dahl2, suivi par d’autres afin de bannir le sel de l’alimentation ou du moins le réduire.
En 1976, Mennely et Battarbee3 suggèrent que les Américains devaient réduire leur consommation de sel au strict minimum vital, c’est-à-dire 3 g par jour. Et cette théorie fut reprise, en 1977, dans les premiers objectifs pour l’alimentation aux USA (Dietary Goals for the United States), devenant une tradition nutritionnelle. Même si ces recommandations étaient presque uniquement basées sur les données discutables tirées des études menées sur les rats modifiés génétiquement et qu’aucune preuve n’existait pour les humains à cette époque, il était déjà trop tard. Le mal était fait. Le gouvernement, les directives officielles et les médias avaient déjà convaincu l’opinion publique américaine que le sel était mauvais pour la santé, et ce malgré l’absence de toute preuve scientifique. Les experts n’ont pas eu le choix de crier haut et fort «de restreindre le sel » le sel fut un poison gravé dans le marbre.
Pour continuer notre belle histoire si on puit dire, des données tirées des archives militaires de la guerre anglo-américaine de 1812 montrent des soldats consommaient entre 16 et 20 g de sel par jour4 . Les soldats recevaient une ration quotidienne de sel de 18 g, malgré son coût élevé. Les prisonniers de guerre américains se plaignaient amèrement que leurs 9 g de sel quotidien étaient « maigres et insuffisants ». Ce n’est qu’après la Seconde Guerre Mondiale, lorsque la réfrigération a remplacé le salage comme moyen de conservation des aliments, que les Américains ont réduit leur apport moyen en sel à 9 g par jour jusqu’à maintenant. Avant cela, on ne parlait pas pour autant d’un nombre alarmant de maladies cardio-vasculaires, d’AVC ou de troubles rénaux, ces maladies dont on nous menace pour nous effrayer et nous faire consommer moins de sel.
Changement de cap
Depuis le début, il aurait dû être évident que ce n’était pas en réduisant la consommation de sel que l’on allait sauver des vies. On ne compte pas les peuples qui consomment grandes quantités de sel, sans que cela ait la moindre conséquence sur leur santé. L’apport en sel des guerriers Samburu5 correspond à peu près à 2 cuillères à café par jour. En dépit de la consommation d’une telle quantité de sel, leur tension artérielle moyenne ne dépasse pas 106/72 mmHg et n’augmente pas avec l’âge.
En comparaison environ 1/3 de la population adulte en Amérique souffre d’hypertension, avec une tension artérielle d’au moins 140/90mmHg ou plus.
Et ce malgré tous les efforts entrepris pour respecter les recommandations nutritionnelles qui préconisent de réduire la consommation de sel.
Pour faire une histoire courte et réelle, une enquête récente datant de 2003 relative en apport en sel, montre qu’aucune région du monde ne s’est conformée aux recommandations de l’Américain Heart Association (AHA) et de l’organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de restriction en sel. C’est en Asie que l’apport en sel se révèle le plus élevé, suivi de près par la région Asie-Pacifique, le Japon et Singapour compris. Vous remarquerez que l’alimentation au Japon est riche en sel, en raison de la consommation de sauce Soja, de miso et de légumes marinés. Les Japonais ne semblent pourtant pas en souffrir et avec une espérance de vie de 83,7 ans ils se placent en tête du palmarès mondial de la longévité. Si consommer du sel était si mauvais pour la santé, comment expliquer que les populations qui en mangent le plus dans le monde sont aussi celles qui vivent le plus longtemps?
Rôle crucial du sel
Le rôle du sel est crucial, car il permet de maintenir une tension artérielle et un volume sanguin adéquat pour que nos tissus reçoivent suffisamment de nutriments et d’oxygène. Le sel est composé à parts égales de sodium et de chlorure. Lorsque l’on mesure les électrolytes présents dans le sang, le sodium et le chlorure (sel) sont de loin les ions les plus courants. Dans les analyses normales du sang la concentration de sodium est de 140mmol/l (25 g/l) et celle du chlorure, et de 100mmol/l(18 g/l) par contre celle du potassium est de 4mmol/l(0.72 g/l ) et celle du calcium de 2.2mmol/l( 0.39 g/l ). Notre sang contient 50 fois plus de sodium que de calcium. Il n’est pas étonnant que nous ayons tant besoin de sel.
Pendant l’exercice physique, l’individu moyen, en transpirant perd plus des 2/3 d’une cuillère à café de sel par jour et comme les réserves en sel de notre organisme sont limitées, nous pouvons très rapidement souffrir de déshydratation et d’un faible volume sanguin.
Le sel adoucit également le goût des aliments aussi, lorsque nous salons moins nos plats, nous avons tendance à compenser avec plus de sucre.
En fait, on accuse le sel d’être responsable de bon nombre de maladies en réalité causées par le sucre, dont l’hypertension, les troubles rénaux chroniques et les maladies cardio-vasculaires, le coupable était un autre cristal blanc.
De plus, il a été régulièrement démontré qu’un apport faible en sel aggravait la résistance à l’insuline6 et augmentait le taux d’insuline à jeun7 potentiellement responsable de l’augmentation de la masse graisseuse, car l’insuline est l’hormone de stockage des graisses donc réduire sa consommation en sel augmenterait le risque de diabète et d’obésité durcissement des artères et en on passe, quelle tragique ironie !
Ces découvertes expliquent pourquoi les pays où l’on consomme de grandes quantités de sel, comme le Japon, la Coré du sud et la France, présentent un taux bas de mortalité liées aux maladies coronariennes sont parmi les plus faibles au monde.
Arrêtons de culpabiliser
Ainsi, les meilleures preuves actuelles suggèrent que l’apport optimal en sodium se situe entre 3 000 et 6 000mg /jour ce qui est en contradiction directe avec les 2 300 mg/jour ou moins de sodium recommandé
Notre organisme a besoin de sel pour vivre ainsi il régule avec précision la quantité de sodium présente dans notre sang. Si nous n’étions pas capables de procéder à cette régulation, nous serions tous morts. Lorsque nous sommes en manque de sel, nous en avons plus envie, notre cerveau contrôle de manière automatique nos envies de sel, tout comme l’eau lorsqu’on a soif8.
Comment choisir un bon sel
Encore une fois le sel est un micronutriment essentiel. Nous n’avons toujours pas de preuve formelle, que réduire notre consommation de sel améliorera notre santé. Il existe en revanche des preuves solides qui indiquent qu’une consommation normale de sel réduira bel et bien les accidents cérébraux et les crises cardiaques. Pour ceci nous devons redonner au sel la place qu’il mérite sur notre table.
En raison de la pollution, le sel marin peut être contaminé par des matières plastiques et des métaux lourds, aussi choisissez un sel qui provient d’un ancien océan souterrain comme le sel de Redmond Real Salt et qui est en plus riche en iode et sinon le sel de l’Himalaya qui est de qualité équivalente.
Sans sel il n’y pas de fixation de calcium dans les os, nous aborderons ce sujet prochainement avec plus de détails « SEL ET OSTÉOPOROSE »
Sources:
- The Longevity Solution: Rediscovering Centuries-Old Secrets to a Healthy, Long Life
- https://professional.heart.org/en/partners/awards-and-lectures/lectures/lewis-k-dahl-memorial-lecture
- https://www.chemistryworld.com/review/the-salt-fix-why-the-experts-got-it-all-wrong-and-how-eating-more-might-save-your-life/3008453.article
- The Salt Debate – Far More Salacious Than Salubrious
- Blood pressure and dietary salt in human populations
- https://www.chemistryworld.com/review/the-salt-fix-why-the-experts-got-it-all-wrong-and-how-eating-more-might-save-your-life/3008453.article
- Dietary sodium reduction does not affect circulating glucose concentrations
- Blood pressure and dietary salt in human populations
Citation